Les maladies virales et bactériennes du lapin
En fonction de la vie que vous réservez à votre lapin, celui-ci peut être exposé à diverses maladies ou situations le fragilisant qui peuvent être prévenues et desquelles vous pouvez protéger votre boule de poils.
Je vais aborder les différents traitements préventifs et/ou curatifs suivants:
Une page reprend les autres autres symptômes rencontrés chez le lapin, ainsi que les causes et traitements éventuels (problèmes de diarrhée, oculaires, respiratoires, urinaires, cutanés...) Voir les symptômes du lapin
Situations particulières
Suppléments vitaminiques
Les vitamines sont des substances organiques sans valeur énergétique propre, qui sont nécessaires à l'organisme et que l'animal (ou l'homme) ne peut pas synthétiser. En fait, cette synthèse n'est pas possible du tout pour certaines vitamines, elle est seulement quantitativement insuffisante pour d'autres. Elles sont donc fournies à l'animal soit par sa flore digestive pour quelques-unes, soit plus généralement par l'alimentation.
Pour en savoir plus sur les fonctions des vitamines
Les vitamines (vitamines A, D, E) doivent être apportées par l'alimentation mais en quantité raisonnable. Les autres vitamines (vitamine B, K) sont contenues dans les caecotrophes et donc produites par le lapin lui-même.
Les lapins présentent une particularité digestive appelée la caecotrophie. Ce mécanisme est comparable à la rumination chez la vache : il permet au lapin de digérer deux fois ses aliments et d'assimiler ainsi davantage de nutriments. Ce phénomène de la caecotrophie est du à des bactéries particulières du tube digestif (caecum et gros intestin). Les caecotrophes sont des petites crottes plus humides que les crottes normales, sèches et dures. Ils sont riches en protéines, en acides gras et en vitamines. Ces «crottes», entourées de mucus, sont avalées dès leur sortie de l'anus par le lapin, elles lui apportent ainsi un complément alimentaire et vitaminique indispensable.
On ne doit donc jamais retrouver de caecotrophes dans la cage ou empêcher le lapin de les manger. Si le lapin ne peut pas manger ses caecotrophes, à cause d'un problème dentaire ou d'arthrose de la colonne vertébrale par exemple, il risque des carences nutritionnelles très graves.
Les lapins de compagnie peuvent souffrir de carence en vitamine D du fait de leur mode de vie en intérieur. En effet, l’exposition à la lumière naturelle est indispensable pour stimuler la production de vitamine D. Sans exposition directe aux rayons du soleil, le lapin risque une carence.
Une carence entraînera une ostéoporose ou des problèmes dentaires plus ou moins graves (dysplasie, abcès, etc.). Sans fixation correcte du calcium, le lapin peut perdre ses dents les unes après les autres. Celles-ci poussent plus lentement, deviennent brunes puis s’effritent ou se résorbent, entraînant un risque accru d’abcès dentaire. La vitamine D est présente dans les végétaux qui composent la base du régime alimentaire du lapin : foin, légumes, herbes sauvages etc. Plus ceux-ci ont été cultivés naturellement et ont bénéficié d’une exposition au soleil, plus ils en contiennent. Certains propriétaires optent pour une lampe à UVB pour reptiles. En revanche, même si des études ont montré que l'exposition à ce type de lampes sur des lapins souffrant d'ostéomalacie sévère a permis d'obtenir des résultats, ceci est tout a fait déconseillé sur des lapins sains. L’usage de ces lampes est donc fortement déconseillé en prévention. Il est réservé à un usage vétérinaire.
Si le régime alimentaire du lapin est équilibré, il n’est pas nécessaire de lui fournir des compléments minéraux ou vitaminés. Le lapin trouve en effet toutes les vitamines dont il a besoin dans les aliments (ou bien en assimilant celles qui sont produites par les bactéries dans l’intestin, quand il ingère le cæcotrophe) et tous les sels minéraux dans les légumes verts, qui en contiennent beaucoup.
La vitamine A, de croissance, anti-infectieuse:
Elle se trouve en abondance dans les verdures, principalement dans l’ortie, à l’état de carotène ou provitamine, dans la luzerne fraîche ou ensilée, les choux frais, le maïs, jaune ou rouge, les carottes rouges.
L’absence ou l’insuffisance de vitamine A dans la ration provoque un retard dans la croissance et un manque de résistance aux maladies microbiennes. Extérieurement, elle se traduit par du coryza, de l’ophtalmie et une disposition au parasitisme.
On remédie à la carence en vitamine A par l’adjonction dans la nourriture, de carotène ou d’huile de foie de flétan, 1 à 3 % dans la ration.
La vitamine B, anti-névritique:
La vitamine B se trouve principalement dans les écorces de grains, et dans le gros son.
L’absence ou l’insuffisance de vitamine B se traduit par des indigestions, et des symptômes nerveux, torticolis, crises convulsives, paralysie, des croûtes autour du nez, de la bouche et des yeux, que l’on ne doit pas confondre avec la gale qui a son siège dans les mêmes régions.
On remédie à la carence en vitamine B par l’adjonction à la nourriture de levure de bière dans la proportion de 2 à 5 % en poids de la ration.
La vitamine C, antiscorbutique:
La vitamine C se trouve en abondance dans les verdures, les choux frais, les fruits frais, la laitue et le cresson.
L’absence ou l’insuffisance de vitamine C provoque de l’inflammation buccale et des hémorragies dentaires.
On remédie à cette insuffisance par l’adjonction de quelques gouttes de citron, chaque jour à la ration.
La vitamine D, antirachitique:
La vitamine D est produite en quantité suffisante chez les animaux qui vivent en liberté et qui reçoivent directement les rayons du soleil. Elle est abondante dans le lait d’été, mais par contre l’excès de farine d’avoine la neutralise, l’avoine et la farine d’avoine ne doivent donc jamais entrer dans une ration dans une proportion supérieure à 10 ou 15 %.
Vous ne devez jamais constater de la faiblesse des pattes chez vos sujets et de la paralysie, des articulations grosses ou énormes, un squelette léger, des os fragiles. Tous ces signes ressortissent à une carence en vitamine D.
Prévenez cette avitaminose en ajoutant à la ration 1 ou 3 % d’huile de foie de morue, ou 2 à 5 % de Sels des Algues.
Vitamine E, de reproduction:
La vitamine E est abondante dans certaines verdures et principalement dans les grains germes : blé germé, avoine germée, maïs germé.
L’insuffisance de vitamine E se traduit par de la stérilité ou de l’avortement.
Si dans l’élevage vous constatez de l’avortement ou de la stérilité, c’est que vous avez affaire à l’avitaminose E,
Vitamine K, anti-hémorragique:
Abondante dans les choux frais et le chénevis, la vitamine, K s’oppose aux hémorragies.
Lorsqu’elle est absente, on constate sur tout ou partie du corps, au moindre traumatisme des contusions ou des effusions sanguines. C’est pourquoi vous devez toujours avoir en hiver une provision suffisante de choux.
Les lapins peuvent rencontrer des périodes plus difficiles que d'autres tout au long de leur vie, et il peut vous être prescrit par votre vétérinaire des compléments vitaminiques leur permettant de booster leurs défenses pour y faire face. Vous pouvez également vous procurer ces vitamines sans passer par le vétérinaire.
Ainsi, on peut citer comme situations "difficiles":
* la croissance (la période de sevrage notamment)
* la gestation
* la lactation
* la convalescence
* les phases de récupération
* les efforts prolongés
* la baisse de forme
En ce qui me concerne, j'utilise le produit Tonivit (mais il en existe d'autres) qui est destiné aux chiens, chats et nouveaux animaux de compagnie tels que les lapins. Ces vitamines se présentent sous forme de gouttes à verser dans la nourriture ou l'eau de boisson une fois par jour pendant 15 à 20 jours.
Ce complément apporte à l'organisme un ensemble équilibré de vitamines (cuivre, manganèse, zinc, vitamines C, A, B1, B2, B6, B12, D, E, K, F, PP...), oligo-éléments et acides aminés essentiels. Tous ces éléments concourent à l'action tonique et reconstituante et ne contient pas de protéines animales.

Protection du système digestif

Totalement herbivore, le lapin est doté d’un système digestif très particulier et c’est avant tout sa flore intestinale spécifique qui lui permet de réguler sa digestion. Respecter une alimentation adaptée est donc fondamental sous peine de provoquer des problèmes de santé graves, parfois mortels.
La durée du transit digestif chez le lapin est de 4 à 5 heures. Il est donc important de donner à manger à votre lapin 3 fois par jour. Ceci explique aussi les précautions à prendre lors de toute transition alimentaire ou introduction d'un nouvel aliment : le système digestif doit avoir le temps de s'adapter.
La digestion du lapin est très sensible. En effet, tout dérèglement dans l’alimentation du lapin peut provoquer de graves troubles digestifs et entraîner des complications parfois mortelles. Ainsi, le fait qu’un animal semble apprécier les friandises que vous lui donnez ne signifie pas qu’elles soient bonnes pour sa santé, bien au contraire. N’oubliez jamais que le lapin de compagnie ne sait pas se réguler lui-même… Il ne sait pas ce qui est bon ou mauvais pour lui.
Le jeûne a toujours une action néfaste pour le lapin. En l’absence d’ingestion régulière d’aliments, son appareil digestif cesse de fonctionner. Même en cas de diarrhée, il ne faut pas priver votre animal de nourriture, mais bien plutôt l’encourager à se nourrir de foin ou d’herbe, en supprimant le cas échéant tout autre ingrédient.
Des suppléments nutritionnels existent pour les animaux domestiques ayant une sensibilité gastro-intestinale, une infection ou des problèmes gastriques. Ils contribuent à la préservation et au maintien de l'intégrité des fonctions intestinales. Généralement, ils ne doivent pas être donnés à une lapine gestante ou allaitante.
Personnellement, j'utilise le produit Digesti-nac mais il en existe d'autres.
Leurs propriétés:
- Favorise la croissance des bactéries bénéfiques
dans le tractus gastro-intestinal
- Renforce la mobilité gastrique
- Aide à ralentir l'absorption de glucose
- Anti-inflammatoire
On y trouve des ingrédients tels que: fléole des prés, farine d'orge, farine d'avoine, mélasse de canne à sucre, farine de graines de lin, camomille, graines de fenugrec, levure de bière, racine de chicorée (source d'inuline), racine de gingembre, gomme de xanthane, levure hydrolysée, produits gras, mélange de tocophérols, extrait de romarin...
Bactéries et parasites
On recense deux catégories de parasites du lapin : les parasites internes, et les parasites externes. Dans la première catégorie se classe principalement le E. Cuniculi, un parasite responsable de l‘encéphalitozoonose. Dans la seconde se trouvent les puces, les poux, la gale, les cheylétielles, les teignes ou encore les tiques. Tous ne sont pas responsables des mêmes maux. Tous ne se traitent pas de la même façon. La plupart d’entre eux peuvent néanmoins être évités grâce à une action préventive.
La coccidiose chez les lapins est précisément l'une des maladies parasitaires qui affecte le plus ces charmants animaux de compagnie. Très contagieuse chez le lapin, la coccidiose est une maladie parasitaire. Elle est causée par des parasites microscopiques. Selon l'espèce, ceux-ci peuvent s'attaquer au foie ou à l'intestin, et provoquer de nombreux dommages. On distingue environ 25 espèces de coccidia.
Cette pathologie est beaucoup plus présente dans les élevages intensifs.
La coccidiose est le résultat d'un environnement impropre du lapin, c'est-à-dire une cage mal nettoyée et sale, une nourriture polluée par des excréments voire de l'eau souillée ou infestée par l'urine, etc.
Relativement grave, la coccidiose peut provoquer la mort chez des jeunes sujets, sachant que sa cible de prédilection est le lapin au sevrage.
Elle est communément appelée la "maladie du gros ventre". Elle touche essentiellement les lapins mais peut également affecter le cobaye. Elle est plus fréquente chez les individus âgés de 5 à 10 semaines, les adultes étant moins sensibles.
Le principal signe avertissant d'un état pathologique de l'animal est la diarrhée. En effet, les lapins ne meurent pas de l'infestation parasitaire, mais des manifestations qu'elle provoque dans son organisme. La diarrhée et la perte d'appétit peuvent conduire à un état de déshydratation sévère et d'inanition.
Les parasites entrent dans l'organisme de l'animal sous forme d'oocytes, présents dans les selles du lapin. Votre animal peut donc être contaminé en ingérant ces dernières, de l'herbe fraîche ou de l'eau contaminées.
La coccidiose peut se présenter sous deux formes :
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La coccidiose intestinale est la forme la plus grave de cette maladie. Des radiographies montrent un agrandissement du foie et de la vésicule biliaire. Elle se traduit par un amaigrissement et un arrêt de la croissance. Des diarrhées profuses à caractère parfois hémorragiques surviennent et le pelage du malade est souillé par ses excréments. Il peut y avoir un gonflement de l'abdomen, mais ce n'est pas systématique. Il présente aussi une déshydratation, une perte de poids et une diminution de l'appétit et de la consommation d'eau. Apparaissent ensuite des convulsions puis la mort. La maladie évolue généralement en une quinzaine de jours, mais le décès peut survenir plus rapidement. Elle affecte plus particulièrement les jeunes lapins âgés de 6 semaines à 5 mois. Toutefois, on peut aussi la rencontrer chez des lapins plus âgés.
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La coccidiose hépatique, forme bénigne, ne provoque pas de symptômes précis et passe de ce fait le plus souvent inaperçue. La forme hépatique de la coccidiose affecte les lapins de tout âge. Elle est caractérisée par une apathie générale, de la soif, et une parésie du dos et des membres inférieurs, avec un élargissement de l’abdomen. Les symptômes sont un poil rugueux, une perte de poids et une diarrhée (abondante) 4 à 6 jours après l’infection. Si la perte de poids atteint 20%, la mort suit dans les prochaines 24 h. Elle est souvent précédée de convulsion ou de paralysie. Le lapin manque d'appétit, a des gaz, un retard de croissance, des selles noires et malodorantes, et de la diarrhée alternant avec de la constipation. Dans ce cas, l'animal peut mourir au bout de 2 ou 3 semaines.
Ces deux aspects de la maladie peuvent exister seuls ou cohabiter sur un même individu.
La coccidiose est provoquée par la colonisation des intestins du rongeur par un parasite protozoaire, plus précisément une coccidie appelée eimeria. Les parasites Eimeria sp. sont en général spécifiques à un hôte, infestant un organe ou un tissu particulier et présente ainsi rarement un danger zoonotique pour l’homme. Le lapin malade rejette dans ses excréments des oeufs de coccidies non infestants appelés ookystes. Dans certaines circonstances, ils deviennent dangereux et un lapin sain peut alors se contaminer en les ingérant. L'apparition de la maladie est favorisée par le stress, le froid et l'humidité.
Le traitement est à base de médicaments anticoccidiens, de sulfamides. Malgré ce traitement, le taux de mortalité reste très élevé durant les jours qui suivent. On peut constater des rechutes durant les deux premières semaines chez de nombreux sujets.
À noter : le lapin peut être porteur de la maladie durant toute sa vie.
La coccidiose est une des grandes causes de mortalité en élevage fermier. Le Métoxyl est aujourd’hui le traitement anticoccidien de référence. À base de sulfadiméthoxine, il convient pour toutes les espèces, notamment les volailles et les lapins.
Pour ma part, j'utilise en prévention le produit
SoluCox délivré par la Ferme de Beaumont.
Il est composé de vinaigre de cidre, macérés
de rose rouge (rosa, gallica), de thym blanc (thymus
vulgare), de verge d'or (solidago virga aurea),
et origan (origanum vulgare).
Il a pour objectif d'augmenter la résistance
aux coccidies et s'utilise en aliment complémentaire
dans l'eau de boisson.
Mais la lutte contre cette maladie repose surtout dans la prévention. Dans ce but, il est indispensable de respecter de strictes mesures d'hygiène. Les cages doivent être nettoyées régulièrement et la litière des animaux renouvelée entièrement au moins toutes les semaines. Les conditions d'élevage sont également très importantes et doivent viser à éviter les températures trop basses et à gérer convenablement l'humidité.
De plus, pour éviter toute complication, votre vétérinaire vous indiquera quelques mesures importantes qui devront être mises en oeuvre, parmi lesquelles :
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Veiller à ce que le lapin mange. Si tel n'est pas le cas, il faudra le nourrir par l'intermédiaire d'une seringue, en préparant une bouillie. Chaque jour, il faudra qu'il en ait mangé au moins 60 ml, répartis en trois « repas ».
-
Toujours s'assurer que le lapin ait de la nourriture et de l'eau à disposition au cas où il voudrait s'alimenter seul.
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Nettoyer les selles de sa cage aussi souvent que possible pour empêcher une réinfection.
Faire en sorte que le lapin surmonte cette maladie parasitaire de manière favorable est très complexe, mais pas impossible. Il est donc très important de consacrer tout le temps nécessaire pour ses soins.
Le traitement de la coccidiose hépatique est difficile et la maladie peut rester présente chez l’animal durant toute sa vie. Les traitements anti-coccidiose sont surtout efficaces chez des animaux infectés durant 5 à 6 jours seulement. Des rechutes sont fréquemment observées durant une à deux semaines.
La robénidine hydrochloride est bien tolérées chez les lapins, mais son usage abusif préventif durant les dernières 20 années a conduit à une résistance accrue du protozoaire envers cette drogue, surtout chez E. media et E. magna. D’autres médicaments traitant la coccidiose inclus:
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les antibiotiques sulphonamide et trimethoprim ont été prouvés efficaces dans le traitement de cette parasitose, mais ne doivent en aucun cas être utilisés de façon préventive. Ils sont bien tolérés par les femelles enceintes ou allaitantes. D’autres antibiotiques sulpha sont:
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sulphaquinoxaline: 1 g / litre d’eau
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sulphadimérazine: 2 g / litre d’eau
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Salinomycine (Bio-Cox)
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Diclazuril (Clinicox)
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Toltrazuril (Baycox) 2-5 mg/kg (des doses plus élevées cause une anorexie), 2 fois, répétition du traitement après 5 jours.
Le traitement doit être administré à tous les lapins durant un minimum de 5 jours. Le traitement doit être répété après 5 jours.
Le traitement de l’environnement est important (par exemple avec de l’ammoniac 10%). Les récipients pour la nourriture et l’eau doivent être désinfectés et ne doivent jamais contenir les excréments des lapins. Lorsqu’un tapis est traité, il est recommandable de passer l’aspirateur en premier, afin de favoriser par la suite la pénétration d’agents anti-coccidiose. Durant le traitement de l’environnement, les lapins doivent être gardés dans une autre partie de la maison, afin d’éviter tout contact avec les produits désinfectants.

Puces, tiques et parasites externes
La vermifugation dépend de l'environnement du lapin. Tout va dépendre du mode de vie de votre lapin, de son accès à l’extérieur, du type de nourriture donnée (verdure fraîche?), de la présence d’animaux domestiques (chien, chat…).
Il existe deux catégories de puces et parasites du lapin : les parasites internes comme le E. Cuniculi et les parasites externes comme les tiques, puces et poux. Ces parasites engendrent des démangeaisons, des plaques, des rougeurs voire même une paralysie ou une insuffisance rénale. Si ces maladies parasitaires du lapin se soignent bien, il est conseillé de protéger votre animal à l'aide de solutions anti-parasitaires.
Si votre lapin sort dans le jardin, il peut être parasité par des tiques. Les tiques se trouvent au sol, dans les jardins, les prairies et montent sur nos animaux à certaines périodes de leur vie pour leur aspirer leur sang. Elles s’en gorgent jusqu’à plus soif. Et c’est là que c’est dangereux car elles peuvent transmettre à nos animaux de terribles maladies bactériennes et / ou neurologiques. Chez le lapin, c’est très embêtant car si une tique n’est pas enlevée rapidement, elle prend un maximum de sang en peu de temps. Et si elles sont plusieurs à s’être accrochées au lapin, l’anémie peut très vite arriver. Le lapin souffre, perd des globules rouge et cela peut entraîner la mort. Pour retirer les tiques prenez de grandes précautions, utilisez une pince à tiques et suivez le mode d'emploi. Les tiques sont vecteurs de la tularémie.
Le lapin peut être parasité par trois types de puces: Ctenocephalides canis (puce du chien), Ctenocephalides felis (puce du chat) et Spilopsyllus cuniculi (puce du lapin et vecteur de la myxomatose). Cette dernière est surtout présente en élevage, car ses œufs se développent avec la chaleur du nid de la femelle et des lapereaux. On appelle pullicose l’infestation d’un animal par les puces.
La présence de puces sur un lapin se repère grâce au comportement de l’animal : le lapin se gratte et présente des lésions sur sa peau. Les signes de la gale sont eux aussi assez faciles à détecter : le lapin se gratte les oreilles dans lesquelles se trouvent des croûtes. La perte de poils et l’apparition de plaques circulaires de couleur rouge sur la tête du lapin (ou sur ses pattes) traduisent enfin la présence de la teigne.
Cheyletiella parasitovorax est un acarien assez fréquent. Il se loge sur le dos du lapin et se nourrit des squames. Les acariens parasites Cheyletiella parasitovorax et Leporacarus gibbus se rencontrent partout dans le monde et affectent principalement les lapins, mais aussi les chiens et les chats. Ces parasites vivent en association étroite avec la couche de kératine de la peau. Ils peuvent être présents de façon asymptomatique chez les lapins sains, et une infestation sévère ne se développe qu’après un stress ou une maladie. Le développement de l’œuf jusqu’au stade adulte a lieu sur le même lapin. La femelle pond ses œufs et les colle aux poils, 3 ou 4 mm au-dessus de la peau. Le cycle de vie complet prend environ 5 semaines.
Cheyletiella parasitovorax représente un danger zoonotique, pouvant causer des dermatites irritantes occasionnelles chez l’être humain.
Au début le lapin semble juste avoir des pellicules, ensuite il se desquame puis peut perdre ses poils. Ces parasites peuvent aussi creuser de micro tunnels sous la peau et transmettre ainsi la myxomatose.
Ce parasite prolifère particulièrement au printemps et/ou sur les lapins affaiblis (vieillesse/maladie). Le traitement des animaux infestés et de l'environnement doit durer 6 semaines. Pour confirmer la présence de ce parasite le vétérinaire fera un prélèvement et une observation au microscope.
La cheyletiellose est plus fréquente au printemps, lorsque les températures redeviennent plus clémentes. La présence du parasite est souvent associée à un manque de vitamine C due à un stress, ou à la présence d’une maladie subclinique, qui affaiblit le système immunitaire. La présence de Cheyletiella parasitovorax est essentiellement observée au niveau de la nuque, avant de progresser le long du dos, vers la queue.
Il existe un pou du lapin présent surtout dans les élevages. Comme pour les autres parasites, il faut traiter avec un produit anti parasitaire aussi bien les lapins que leur environnement.
Traitement préventif
Certains produits pour chien et chats sont extrêmement toxiques pour les lapins. Les pipettes FRONTLINE, en particulier, peuvent causer la mort de votre lapin. Si vous souhaitez utiliser des pipettes antiparasitaires, renseignez-vous auprès de votre vétérinaire. Si vous avez un chien ou un chat sur lequel vous avez appliqué un produit anti parasitaire, éloignez-le de votre lapin. N'utilisez pas d'aérosol ou de shampoing antiparasitaires car ils sont souvent toxiques et imprègnent un long moment les poils du lapin.
Il existe aujourd’hui sur le marché de nombreux produits préventifs contre les parasites. Les sites Internet spécialisés comme Vetostore ou les grandes animaleries commercialisent un certain nombre de solutions anti-puces ou autres antiparasitaires pour lapin. Avant d’appliquer l’un de ces produits, demandez toujours conseil à votre vétérinaire. À noter qu’il peut être extrêmement dangereux de donner à son lapin un antiparasitaire conçu pour un autre animal tel que le chien. Sur ce point, pensez donc à éloigner votre chien de votre lapin si le premier des deux a reçu un traitement antiparasitaire.
Un exemple de produit que j'utilise:
ECO SPOT Pipette antiparasitaire naturelle pour NAC (lapins, furets, petit rongeur...).
Conditionnement : 2 pipettes soit 2 mois de protection.
Une méthode sûre et efficace pour contrôler les puces et les tiques. Ces gouttes contiennent un mélange d'essences et d'extraits naturels qui repoussent les puces et les tiques plus de 4 semaines sans affecter l'odorat de votre animal (furet, rongeur, lapin).
NAC de plus de 2 mois : 1 pipette de 0,4 ml
Principe actif : 0.1 g/ l Géraniol CAS : 106-24-1 TP19
Appliquer la dose sur 3 points minimum
Traitement curatif
La pseudo-gale est éliminée par un traitement d’ivermectin, PO or SC, 3 fois à intervalles de 10-14 jours. L’ivermectin peut aussi être utilisé de façon locale, par application directe sur la peau. Des solutions (Aludex® - Hoechst; Seleen® - Sanofi; LymDyp® - DVM) peuvent être utilisées pour éliminer la séborrhée (excrétion excessive de graisses par la peau) et la couche de kératine qui sert de nourriture aux acariens ; ils ne tuent pourtant pas ces derniers.
Même si le fipronil (Frontline® - Merial) est efficace dans le traitement de Cheyletiella sp., le fabriquant interdit l’utilisation de Frontline® chez les lapins. De sérieuses réactions secondaires (dépression, anorexie, crise d’épilepsie, mort) ont été observées, notamment chez les jeunes lapins.
Le traitement de l'environnement est important (acide borique comme Fleabusters ®; le Vétérinaire-Kem Acclame Plus ® - Sanofi; Staykil ® - Novartis; Indorex ® - Virbac; spray acaricide). En traitant un tapis, il faut en premier le passer à l’aspirateur, afin de favoriser une pénétration plus profonde du produit en spray ou en poudre. Le fait de shampooiner et le nettoyage à vapeur ne sont pas idéals; l’humidité restante peut augmenter le problème. Pendant le traitement de l'environnement, les lapins devraient idéalement être gardés dans une autre partie de la maison afin d’éviter le danger de contact avec les produits.
La plupart du temps il s’agit d’oxyures, ces petits vers blancs que l’on retrouve dans les selles. Mais malheureusement, ils ne sont pas toujours visibles… Une perte de poids, une diarrhée chronique doit vous inciter à consulter au plus vite afin de distinguer un parasitisme, d’une coccidiose, d’un problème de digestion, d'un problème dentaire…
L’encéphalitozoonose est une maladie neurologique d’origine parasitaire. Le parasite en cause est un protozoaire appelé encephalitozoon cuniculi ou plus simplement e-cuniculi. C’est un parasite unicellulaire qui se déplace dans le sang et siège principalement dans le cerveau ou les reins. 30 à 97% des lapins sont infectés par ce protozoaire mais ne développent pas de maladie. Ceci s’explique probablement par un meilleur système immunitaire et des facteurs génétiques pas encore bien déterminés. Une fois contaminé, l’animal peut rester porteur du micro-organisme pendant de nombreuses années avant que la maladie ne se déclare. Typiquement, celle-ci survient suite à un stress. Les animaux gériatriques ou immunocompromis sont plus souvent atteints. Une fois la maladie installée, il est très rare que l’animal excrète des spores dans ses urines; il n’est donc pas considéré contagieux.
Le E. Cuniculi se manifeste par une inclinaison de la tête du lapin, une perte d’appétit, des troubles oculaires, une paralysie et/ou une insuffisance rénale. La contamination aérienne est rare mais elle est possible via les poumons.
Les symptômes sont avant tout rénaux, ophtalmiques et neurologiques :
- syndrome vestibulaire ( perte d’équilibre, torticolis)
- paralysie
- faiblesse de l’arrière train (peut être unilatérale)
- uvéite
- perte d’appétit
- fatigue
- prise de boisson excessive
- incontinence
- insuffisance rénale
- nystagmus (mouvement d'oscillation involontaire et saccadé du globe oculaire)
Traitement
Selon la sévérité de la condition, il se peut que l’animal retourne immédiatement à la maison avec une médication spécifique (un sirop antiparasitaire), ou qu’il soit hospitalisé. Si l’hospitalisation s’avère nécessaire pour quelques jours, le même médicament sera administré, accompagné des soins de support appropriés afin d’aider le lapin à traverser la période de crise. Ces traitements peuvent comprendre entre autre le suivi de la température et la mise en incubateur au besoin, des gavages, l’administration de solutés, la mobilisation de l’animal pour éviter la formation de plaies de pression (comme les plaies de lit chez l’humain), le contrôle des convulsions, etc.
Le taux de succès est quand même assez satisfaisant pour affirmer que le traitement mérite d’être tenté dans tous les cas, même ceux qui semblent les plus sévères. Certains lapins conserveront parfois des séquelles de la maladie, le torticolis étant la plus fréquente. Une rechute est parfois possible et à ce moment, l’ajustement de la médication sera nécessaire : on allongera la prescription de plusieurs jours à quelques semaines.
Finalement, malgré que le nom de la maladie comporte le mot zoonose, ce qui
signifie ‘‘une maladie transmissible d’un animal à un humain’’, le risque est minime,
à moins d’être très sévèrement immunosupprimé (chimiothérapie, SIDA). L’hygiène
de base (lavage des mains) est suffisante et indiquée, comme lors de toute
manipulation d’un animal.
Un lapin en bonne santé en milieu à risque doit être vermifugé 1 à 3 fois par an.
Un lapin suspect de parasitisme doit venir en consultation afin d’identifier l’origine du
problème.
Le PANACUR® est un vermifuge efficace chez le lapin. Il peut se trouver sous forme liquide,
à la dose de 20 mg / Kg de lapin, 1 fois par jour pendant 5 jours.
Pour ma part, j'utilise en prévention le produit SoluVert délivré par la Ferme de Beaumont et qui pour objectif d'aider l'animal à
lutter contre les parasites internes. Il s'utilise comme complément alimentaire à verser dans l'eau de boisson.
Il est composé d'ail (allium sativum), armoise (artemisia vulgaris), tanaisie (tanacetum vulgate) et vinaigre de cidre.

Vers et parasites internes


La tularémie
La tularémie est une infection causée par une bactérie : Francisella tularensis. Il s'agit d'une zoonose, soit une maladie transmise depuis l'animal vers l'homme. Néanmoins, cette pathologie n'est pas contagieuse entre les humains.
Francisella tularensis est une bactérie résistante dans l'environnement et très largement retrouvée dans les milieux extérieurs. De plus, elle est également résistante à la congélation.
En France, le réservoir bactérien est essentiellement constitué de rongeurs : mulots, écureuils, rats, souris, etc. mais également des lapins et des lièvres. Les animaux domestiques (chiens, chats) ainsi que les ovins et les bovins peuvent se voir être infectés eux aussi mais avec un risque moindre.
Cette maladie reste tout de même une maladie rare avec un nombre recensé de 40 patients par an en France.
Il s'agit d'une maladie à Déclaration Obligatoire à l'ARS (Agence Régionale de Santé).
La transmission de la bactérie se fait via la voie cutanée. La bactérie passe au travers de la peau saine lors du contact avec des animaux contaminés, des fourrures, des organes ou encore lorsque la peau est lésée.
Cette transmission peut également se produire par voie respiratoire et conjonctivale, lors de contact ou lors de l'inhalation de poussières de fourrage, de céréales ou de litières.
Enfin, la contamination peut se faire aussi par voie digestive, dans le cadre d'une consommation d'eau ou d'aliments (viande) contaminés.
Au-delà d'une contamination depuis les rongeurs, les lapins, les lièvres, etc, la bactérie peut également contaminer les hommes après avoir infecté les tiques, les mouches ou encore les moustiques.
Les symptômes caractéristiques de la tularémie se développent généralement entre 3 et 5 jours après l'exposition à l'agent pathogène.
Les manifestations cliniques apparaissent généralement soudainement., puis perdure plusieurs semaines après le début des symptômes.
Les manifestations cliniques les plus souvent retrouvées dans la maladie regroupent :
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des frissons ;
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des irritations oculaires et une conjonctivite ;
-
de la fièvre ;
-
des céphalées ;
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de la raideur articulaire ;
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des douleurs musculaires ;
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des rougeurs et des ulcères cutanés ;
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des essoufflements ;
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des sueurs ;
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une perte de poids.
Le traitement de la maladie a pour objectif de guérir le sujet atteint. Celui-ci se traduit essentiellement par une antibiothérapie.
Cette antibiothérapie regroupe : la streptomycine et la tétracycline.
La gentamicine peut également être très efficace dans le traitement de cette pathologie. Néanmoins, cette efficacité ne concerne que certains cas de la maladie.
Les infections virales
Le VHD: virus hémorragique du lapin
Au même titre que la myxomatose, la VHD est une maladie virale redoutable et mortelle. Ce virus fait partie de la famille des Calicivirus et du germe Lagovirus. La VHD n'est pas transmissible à l'homme ou aux autres animaux.
La maladie virale hémorragique est une maladie provoquée par un virus de la famille des Calicivirus et du genre lagovirus (RHDV : Rabbit Haemorrhagic Disease Virus – VHD en français). Cette famille de virus est très répandue dans le monde animal. Certaines formes de gastro-entérites, chez l’homme, sont dues à des calicivirus.
Le virus de la VHD touche exclusivement l’espèce Oryctolagus cuniculus (c’est-à-dire tous les lapins européens : sauvages ou domestiques).
Les lièvres sont touchés par un autre virus du genre lagovirus, le EBHSV (European Brown Hare Syndrom Virus). Toutefois, il se pourrait que les lapins non européens (genre Sylvilagus) soient sensibles au virus de la VHD. Le lièvre pourrait être un porteur sain du virus (il transmet la maladie sans la déclarer et donc sans en mourir).
Les autres animaux (cochon d’inde, chat, chien, etc.) et les hommes ne risquent rien s’ils sont en contact avec ce virus. Ils peuvent toucher un lapin malade sans risque.
Le virus est extrêmement contagieux et peut frapper toute l’année.
Il se transmet soit par contact direct entre lapins :
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avec le lapin lui même ;
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avec ses poils, ses déjections ou ses sécrétions nasales (dans une cage, une pièce, un jardin, etc.).
soit par contact indirect :
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avec les fourrages (foin, paille, etc.) ;
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avec les aliments (eau, grains, fruits ou légumes) ;
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avec du matériel (cage, ratelier, biberon, gamelle, jouet, etc.) ;
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avec les insectes et petits rongeurs (qui peuvent être vecteurs du virus) ;
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avec l’homme (qui peut transporter le virus sur ses habits, ses chaussures, ses mains, suite à un contact avec le virus lors d’une exposition, d’une caresse d’un lapin contaminé, d’une balade en nature, etc.) ;
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avec les autres animaux (les carnivores peuvent être vecteurs du virus après avoir consommé une viande infectée).
La forme initiale du virus est foudroyante : la période d’incubation est courte et dure entre 2 et 5 jours).
La maladie est très contagieuse et tue entre 70 et 99 % des lapins contaminés.
Les sujets les plus sensibles sont les jeunes lapins de plus de 2 mois. Avant l’âge de 4 semaines, les lapereaux ne développent aucun signe clinique. Entre 4 et 10 semaines, les animaux commencent à devenir sensibles. À partir de 10 semaines les lapins peuvent déclarer le VHD et mourir.
La VHD n’a pas forcément de symptômes. Le plus souvent le lapin est retrouvé mort soudainement. Parfois on constate de la fièvre (41,5°C au lieu de 39°C), des troubles de la coordination voire une paralysie de l’arrière-train, une perte de l’appétit, de l’apathie (indifférence, peu de déplacement, abattement), des difficultés à respirer, des écoulements nasaux et oculaires, des tremblements ou du sang dans les excréments ou les yeux. Juste avant la mort l’animal s’asphyxie, il est pris de spasmes et parfois un peu de sang coule du nez.
J'ai personnellement vécu 2 cas de VHD dans ma petite garenne, sans n'avoir jamais eu de soucis pendant 15 ans. J'attendais de mettre en place les installations nécessaires au jardin pour envisager les vaccins et traitements préventifs nécessaires. Mais ramenant de la verdure fraîchement cueillie dans les champs régulièrement, il a fallu que je tombe sur LA poignée contaminée, et deux de mes lapins sont décédés en une semaine.
Le vétérinaire a vacciné mes autres lapins en urgence, dont une femelle qui mettait bas la semaine suivante, et un lapereaux de 10 semaines qui avait partagé la cage avec l'un des lapin contaminé. Après avoir traité l'ensemble des cages et sols à la javel, tout le monde a repris sa place et a survécu.
La seconde forme du virus (la plus récente) est moins virulente et moins rapidement mortelle que la forme initiale. Elle est très contagieuse et se diffuse rapidement. En 2010, une équipe de chercheurs français a constaté qu'une nouvelle forme de variante de la VHD avait vu le jour et se propageait au sein d'une colonie de lapins vaccinés pour le VHD classique.
Toutefois, au sein d’un élevage, le nombre d’animaux touchés est moindre qu’avec le virus initial et des cas de guérison (apparente) ont été observés (sur les très jeunes lapins).
A la différence du premier variant, tous les âges sont susceptibles de déclarer la maladie, même les très jeunes lapereaux (dès 9 jours, et fréquemment dès 3 semaines).
La présence de symptômes est plus fréquente, notamment la présence de sang qui perle au nez, ainsi qu’une jaunisse précoce et très marquée.
Le virus détruit les cellules, qui se décollent les unes des autres. Cela augmente l’activité coagulante, ce qui forme des caillots sanguins qui bouchent les artères principales (pulmonaires, hépatiques et aortiques) et forme des lésions. Le lapin meurt alors d’une hémorragie.
Le virus est très résistant dans le milieu extérieur. Il reste actif plus de 3 mois à température ambiante (105 jours à 20°C) et il résiste encore plus longtemps dans un milieu froid (225 jours à 4°C). Il résiste également à la congélation et à la chaleur. Il est donc important de garder le matériel infecté (cage, gamelle, barreaux, etc.) à l’écart et de le désinfecter avec un produit approprié (virucide).
Les adultes peuvent parfois résister à l’infection et survivre. Ils restent alors porteurs du virus pendant au moins 5 semaines. Durant cette période ils peuvent transmettre la maladie à d’autres lapins, il faut donc les garder à l’écart et bien se désinfecter avant de manipuler d’autres lapins. Ils sont ensuite immunisés contre la maladie et ne l’excrètent plus.
Une fois l’animal contaminé, il n’existe pas de traitement pour le soigner.
Les vaccins mis au point contre le VHD protègent les lapins très rapidement. La pleine efficacité est obtenue habituellement en moins d’une semaine.
Ceci est toutefois insuffisant pour protéger un lapin infecté.
La seule façon efficace de protéger son lapin est donc de le vacciner et de faire les rappels selon le protocole du vaccin utilisé.
Il n’y a pas encore de vaccin pour le variant le plus récent, mais le vaccin qui protège contre la forme initiale protège, au moins en partie, contre le second variant.
Un certain nombre de règles d’hygiène peuvent également vous préserver de ce virus.
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désinfectez vous les mains, les chaussures, les habits, etc. après contact avec un lapin inconnu (en exposition ou animalerie par exemple) ;
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si vous avez déjà un lapin, respectez une mise en quarantaine de 10 jours pour tout nouveau lapin qui arrive chez vous ;
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protégez votre lapin des insectes (pas de sortie les soirs d’été, moustiquaire sur la cage, etc.) ;
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lavez (voire épluchez) vos fruits et légumes avant de lui donner ;
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ne laissez pas votre lapin dans votre jardin si des lapins sauvages y viennent ;
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utilisez une litière et du foin propres, à l’abris des insectes et autres animaux.
En cas de mort subite, laissant penser à un cas de VHD, prévenez votre vétérinaire pour qu’il prenne les mesures nécessaires pour limiter la propagation de la maladie (brûle le corps, l’enterre avec de la chaux vive) et pour qu’il informe les services vétérinaires du département d’un foyer de VHD. Il en va de la vie des autres lapins, car même mort votre lapin est contagieux.
La myxomatose
La myxomatose est une maladie grave et virale pouvant décimer toute une colonie de lapins.
Apparue dans l'hexagone dans les années 1950, la myxomatose est une maladie virale redoutable et extrêmement résistante, véhiculée par les puces ou les moustiques. Elle est provoquée par un poxvirus qui se développe plus facilement dans les zones humides et peut résister deux ans en milieu extérieur.
Contagieuse, elle touche toutes les races de lapin domestique ainsi que le lapin de garenne. Quant au lièvre, il semble plus coriace et résiste beaucoup mieux à la myxomatose.
Elle est souvent mortelle. La mort survient dans les deux semaines, voire en 48 heures pour les formes les plus virulentes. Elle n'est pas transmissible aux hommes et aux autres animaux. La myxomatose est donc une maladie endémique parmi les lagomorphes.
Les zones rurales sont plus exposées à ce type de maladie. Cependant, le lapin d'appartement peut également attraper la myxomatose, si celui-ci se fait piquer par un insecte porteur du virus.
On distingue différentes formes de myxomatose, la forme aiguë et la forme chronique. La période d'incubation est d'une dizaine de jours avant que la maladie éclose.
La myxomatose va affaiblir le système immunitaire du lapin et le rendre plus fragile aux maladies respiratoires.
La forme aigüe se traduit par une hyperthermie. Les différents symptômes constatés sont :
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une inflammation des paupières et de la conjonctivite : les paupières vont gonfler et le lapin ne pourra plus ouvrir les yeux ;
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l'apparition de nodules cutanés à la face, aux yeux, aux oreilles et au nez ;
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des œdèmes des organes génitaux qui rougissent et se nécrosent.
De couleur rose à violacée, les myxomes (nodules) sont sphériques, visqueux et translucides. Ils mesurent entre 1 à 5 mm.
Toutefois, ce type de myxomatose peut exister sous une forme atténuée ou subaiguë et régresser au bout de quelques semaines.
Plus sournoise, la forme chronique se caractérise par du coryza et par l'apparition de tumeurs cutanées qui peuvent se résorber au bout de quelques temps. Néanmoins, on peut constater des effets secondaires pouvant aboutir à des infections bactériennes, comme la pneumonie par exemple. Des antibiotiques peuvent être administrés pour éviter les complications respiratoires.
Le lapin est fiévreux, perd de l'appétit et devient beaucoup plus sensible à la lumière. Il a du mal à respirer et reste prostré dans un coin de sa cage. Puis, il meurt.
Prévention et traitement contre la myxomatose
Aucun traitement n'existe contre la myxomatose. De ce fait, il est indispensable d'effectuer les vaccins nécessaires pour immuniser votre compagnon car un lapin infecté guérit très rarement. Bien entendu, ce dernier sera tenu à l'écart de l'élevage. J'ai lu qu'on ne réalise pas de vaccination sur une femelle gestante ou allaitante ni sur un lapin malade. Personnellement, après avoir connu des décès en raison d'une contamination par le VHD, mon vétérinaire a vacciné tous mes lapins en urgence, malades et femelle gestante, et c'est ce qui les a tous sauvés.
Il est important de ne pas oublier les injections de rappel.
En cas de doute sur la forme chronique de la myxomatose, il est préférable de réaliser une biopsie afin de confirmer ou non la présence du virus.
En ce qui concerne la prévention, il est vivement recommander de :
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bien se laver les mains et le matériel après chaque manipulation mais aussi de désinfecter les locaux ou l'habitat du lapin ;
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ne pas laisser votre lapin dehors en fin de soirée, c'est à ce moment que les moustiques sortent ;
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prendre le temps de mettre le nouvel arrivant en quarantaine (10 à 15 jours environ) avant de l'intégrer dans le cheptel.